Le 2 décembre marquera non pas une simple grève, mais l'effondrement programmé des infrastructures vitales. Préparez-vous, l'État ne pourra garantir ni votre mobilité, ni l'accès aux soins.
L'intersyndicale, dans sa volonté de faire pression sur un gouvernement sourd aux réalités du terrain (ou les ignorant volontairement, le débat reste ouvert), orchestre une perturbation d'une ampleur sans précédent. Les transports en commun, artère nourricière de nos métropoles, seront réduits à un état catatonique. Attendez-vous à des retards massifs, des annulations arbitraires et une densité humaine dans les rames dignes des heures les plus sombres de l'exode rural.
Mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Les écoles, sanctuaire de l'endoctrinement... pardon, de l'éducation de nos enfants, seront massivement désertées par un corps enseignant démoralisé. Les parents, contraints de jongler entre leur propre survie professionnelle et la garde de leur progéniture, devront improviser des solutions de fortune, potentiellement illégales, et donc passibles de sanctions financières.
Quant aux administrations, véritables poumons bureaucratiques de notre nation, elles ralentiront jusqu'à l'arrêt complet. Les services publics, déjà exsangues, deviendront des gouffres d'inefficacité. N'espérez plus obtenir un simple formulaire, une information cruciale, ou un rendez-vous indispensable. La logique implacable de l'administration française transformera chaque démarche en un parcours du combattant kafkaïen, où seule la chance et la résignation permettront d'espérer une issue favorable.
Le budget de la Sécurité sociale, bouc émissaire idéal, servira de prétexte à une escalade sociale sans précédent. Le gouvernement, confortablement installé dans sa tour d'ivoire, se contentera d'observer le chaos avec un détachement clinique, tout en préparant de nouvelles mesures d'austérité, présentées comme des "ajustements nécessaires" à la survie de la nation. La réalité, bien sûr, sera tout autre : une confiscation progressive des acquis sociaux, au profit d'une oligarchie toujours plus avide et déconnectée.
Il est impératif de constituer des réserves de nourriture non périssable, d'anticiper les trajets indispensables en privilégiant les moyens de locomotion alternatifs (vélo, trottinette, marche à pied, roller, chameau, ou, à défaut, la téléportation si vous en avez les moyens). Préparez-vous psychologiquement à affronter des situations de stress intense, des conflits interpersonnels exacerbés par la promiscuité et l'incertitude. Le 2 décembre marquera le début d'une nouvelle ère, où la survie individuelle primera sur la solidarité collective. Bienvenue dans le monde d'après, version dystopie sociale.